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LES ENFANTS DE MISHWAR

Film Documentaire
Réalisé par Alexandre Garacotche
Co-écrit avec Marie Seurin.

Résumé

Au Liban, le quotidien d’une petite ONG livre les réalités de l’après-Syrie. La vie dans les camps, les relations entre Syriens et Libanais. Et les enfants syriens. Pour eux, trois trentenaires cherchent des manteaux pour l’hiver, des bancs pour l’école et des nouvelles chansons aux airs d’innocence.

Synopsis

Camp de Tell Aabbas, nord du Liban, 5 kilomètres de la frontière syrienne.
Un souffle chaud se faufile entre les allées des tentes occupées par des Syriens. Cet après-midi-là, les enfants se préparent pour un événement particulier. Une fête est organisée par l’ONG Mishwar. Les enfants syriens vont prendre la route. Ils vont sortir du camp et passer la soirée avec d’autres jeunes. Palestiniens et libanais. Tous préparent l’événement depuis plus de quatre mois. Les filles ont mis de belles robes. Les garçons une chemise. Les enfants prennent place dans le minibus. Il n’empruntera pas la route principale pour rejoindre la fête. Trop risqué. Au Liban, les Syriens ne circulent pas librement.

Je monte avec les enfants à bord du van de l’ONG Mishwar. Il roule plusieurs dizaines de kilomètres à travers un paysage répétitif. Des champs, des nouvelles constructions, des tentes de l’ONU. L’après-guerre, l’après Syrie est là, sous mes yeux. Le Liban accueille près de 2 millions de réfugiés soit un tiers de sa population. Autant de camps pour les accueillir que d’ONG pour tenter de les aider. Le Liban accueille. Le Liban s’organise.

Le long de cette route de campagne, je vois ces femmes et ces hommes désarmés, ces enfants qui ne sont pas à l’école, ces gens tout droit sortis de leur pays en guerre. Le long de cette route vers le Nord, je vois ces réfugiés syriens qui louent un bout de terrain à des agriculteurs libanais, en échange de travaux sur leurs terres. Je me demande ce que je vois. Une manière de cohabiter ? De survivre ? De reconstruire ? Je vois un nouveau marché assurant un minimum vital pour certains et créant de nouvelles opportunités pour d’autres. Les réponses ne sont pas encore délivrées mais les questions s’affinent.

Au lieu des 15 minutes par la route principale, nous mettrons plus de deux heures pour récupérer le chemin de l’école. Avant que ne résonnent les premiers bruits de la fête, au fil des kilomètres, je repense à ces a priori que j’embarquais avec moi il y a un an. Toutes ces ONG présentes au Liban. Pour quoi faire de concret ? Beaucoup de bruit pour rien. Je pensais. Beaucoup d’argent dépensé. Je pensais. Mon bagage était bien rempli.

La route defile et je retrace les rencontres. Tony, Aboodi, Patrick. Les piliers de l’ONG Mishwar m’ont embarqué avec eux dans leurs quêtes quotidiennes : retrouver l’innocence de ces enfants syriens, leur garantir un accès à l’éducation, les aider à construire un avenir.

TONY a créé la petite ONG Mishwar il y a moins d’un an. Il n’a que 300 dollars par mois en poche mais il a des idées. Ce matin, il a pensé à Martin, artiste peintre de Beyrouth pour décorer une tente de l’un des camps syriens de Tell Aabbas. A terme, Tony souhaite la transformer en une salle de projection de films pour les enfants. Nous rencontrons le shawish. Pour tout projet sur un camp de réfugiés, il faut passer par le shawish. Ici, il est ouvert aux interventions extérieures, les règles ne sont pas trop strictes. Dans le camp juste en face, financé par l’Arabie saoudite, le shawish est un cheikh applique la Charria. Tony ne parvient pas à y engager des actions. Des camps comme celui-ci, le Liban en compte par centaine, ils accueillent des enfants ayant vécu sous Daesh durant presque deux ans. Beaucoup sont difficiles à cadrer, parfois violents et souvent atteints d’hyperactivité. Mishwar tente de leur redonner une vie d'enfant.

ABOODI a appris à les cadrer, les amuser, les comprendre. Aboodi est le bras droit de Tony. Il est palestinien. Il a grandi lui aussi dans un camp au Liban et intervient plusieurs fois par semaine au sein de l’école Malaak dans l’un des camps de la plaine de Miniara. Dans cette école non officielle du Liban, il donne des cours de chants aux enfants syriens. A la fois stricte et bienveillant, les enfants l’apprécient. Durant son cours, à l’extérieur de la classe, Tony attend dehors et explique à une membre d’une autre ONG le projet d’aménagement de la tente en salle de projection. Les actions de Mishwar sont toutes concentrées sur les enfants réfugiés syriens. Tony tend à englober des interventions ayant un volet médical, alimentaire, psychologique, social. Pour cela Mishwar travaille de manière ponctuelle avec d’autres structures. Mishwar se fait alors le relai ou développe des partenariats avec d’autres ONG plus importantes. Ici Tony réfléchit comment intégrer des interventions de psychologues durant l’un des programmes de Mishwar.

Après le cours, Aboodi et Tony croisent des propriétaires libanais. Depuis l’arrivée massive des réfugiés syriens, beaucoup louent leur terre sur lesquels les Syriens installent une tente fournie par l’ONU. La location s’élève en moyenne à 50 dollars par mois. Ce propriétaire libanais demande à Aboodi ce qu’il compte faire pour les enfants qui jouent sur le terrain d’à côté. Terrain qui leur appartient mais n’est pas loué ... Entre rires et gêne, Aboodi ironise, négocie et parvient à retourner la situation. Les enfants pourront continuer de s’amuser sans être inquiétés.

En quelques semaines, la tente de Tony est devenue une salle de projection. Martin, l’artiste-peintre continue la décoration des murs mais dès ce soir, les enfants syriens découvrent le dessin animé Aladin. Ils n’arrivent pas à se concentrer plus de 30 minutes. Mais désormais, tous les vendredis, il y a une soirée cinéma au camp de Tell Aabbas.

Le chant des cigales, le ciel bleu et les champs d’oliviers. Miniara, nord de Tripoli, le son d’une cornemuse envahit le village. Les habitants ne sont pas surpris de voir passer Tony, son instrument de musique à la main et son chien Moogly à ses pieds. L’Ecossais aux cheveux roux me fait découvrir son territoire. Face à la plaine du Akkar, il fait résonner sa cornemuse tandis que les Libanais secouent les arbres pour ramasser les olives.

Le fondateur de l’ONG Mishwar habite un petit appartement sur les hauteurs du village. Tony donne souvent des concerts à l’ambassade d’Ecosse. Un moyen pour lui de vivre convenablement au Liban et de financer une partie des actions de l’ONG. Tony est un taiseux. Il parle difficilement de lui mais se livrera de plus en plus au fil des tournages. Des études d’économie, des contrats auprès de grosses ONG à travers le monde et puis, la liberté et l’envie d’agir. Ici. Maintenant. Pas à distance. Pas dans dix ans, pas dans l’attente d’autorisations, de subventions, de nominations.

Ce jour-là, des voisins attendent Tony chez lui avec KHALED, un syrien âgé de 14 ans. Ils l’ont vu sur le bord de la route et ont décidé de le présenter à Tony quand l’adolescent leur a demandé de le déposer à Tripoli pour travailler. La situation est complexe. Ce sont les parents de Khaled qui l’envoient travailler. Tony décide de partir à la rencontre du père de Khaled. Il ramène le jeune garçon. Il a pris un peu d’argent avec lui, l’équivalent d’une journée de travail pour Khaled. Tony ne sait pas quelle sera la réaction du père mais l’échange se passe bien. Ce dernier promet de réfléchir à une solution pour Khaled. Tony lui demande de ne pas l’autoriser à retourner travailler.

 

LES ÉCOLES DE MISHWAR

Au loin des mots français résonnent, repris en chœur par des enfants. Le soleil du matin tape sur les murs blancs et colorées de l’école Malaak. Aux côtés de Tony et Aboodi, PATRICK est le troisième intervenant de l’ONG Mishwar. Patrick est libanais, il vit et travaille 4 jours par semaine à Beyrouth. Le reste de la semaine, il rejoint l’ONG Mishwar avec Tony et Aboodi. A côté de son métier de graphiste, Patrick donne des cours de dessin et de français dans une école qui pourrait paraître normale. Mais l’école Malaak ne l’est pas. Les enfants syriens ne sont pas autorisés à aller à l’école officielle libanaise. Alors Mishwar a inventé. Une école de fortune. Une école improvisée mais avec des murs, des dessins, des leçons et des devoirs à faire. Une structure bien réelle et de jeunes professeurs, financés avec l’aide d’une grande famille libanaise et gérée par Mishwar et plusieurs autres ONG. Il y a plusieurs écoles « non officielles » au Liban. Elles sont subventionnées et gérées par des ONG ou des particuliers syriens ou libanais.

La fête de Mishwar aura lieu dans les locaux de l’école Malaak. Les préparatifs avancent. Et Tony a une idée. Ils délivreront un diplôme aux enfants lors de cette journée de célébrations. Patrick et Tony ont aussi un beau projet concernant Aboodi. Ils lui demandent s’il pourra porter un costume de Père Noël. Entre fierté et humour, Aboodi décline, c’est finalement Tony qui se déguisera.

Ce jour là, Mishwar met sur mon chemin Mustafa Al Hajj, le directeur d’une autre école dîte « informelle » au Liban. Mustafa était professeur de physique dans la banlieue de Damas lorsque la guerre a éclaté. Au Liban, il a tenté de monter une première école dans le Akkar. Il a versé des loyers à des propriétaires libanais mais n’a jamais pu accéder à l’entrepôt loué. Puis Mustafa s’est fait arrêter par la police libanaise. Il a dû expliquer que l’argent provenait d’un réseau de professeurs restés à Damas. Il a été relâché et a par la suite trouvé des locaux disponibles au sein d’une école libanaise.

Tony et son équipe savent le chemin de croix pour intégrer le cursus éducatif libanais. Ce parcours du combattant commence par l’apprentissage du français. Une langue inconnue pour les Syriens. Mais la première langue vivante apprise au Liban. Rien ne sera envisageable pour un enfant syrien sans qu’il passe un examen d’entrée. Pour s’y préparer il y a toutes ces écoles « informelles ». Celles gérées par les ONG. Dans des locaux réhabilités ou des écoles louées. Une fois les « vraies » cours terminés pour les Libanais, les Syriens occupent les salles de classe.

Les écoles libanaises déclarent un nombre supérieur d’élèves aux examens de passage*. De ce fait, elles reçoivent davantage de subventions de la part du gouvernement. Même si les enfants n’y étudient pas réellement et que très peu obtiennent l’examen. Elles controlent les enfants lors du passage de l'examen et ne prennent que les meilleurs. Les statistiques de réussite et les aides de l’Etat sont ainsi à la hausse.

(*Les équivalents français au Liban des examens de passage entre les classes CP et CE1, CM2 à la Sixième et entre la Troisième et la Seconde).

Malgré la discussion avec le père du jeune Khaled il y a quelques jours, l’adolescent ne va toujours pas à l’école, il est reparti travailler dans la rue. Tony part s’entretenir avec le père de Khaled accompagné du shawish du camp. Ce père de famille ne reçoit plus les aides alimentaires de l’ONU et il explique. Il doit payer son mazout pour se chauffer l'hiver. Il n’a pas le choix. Mais il promet à nouveau : il n'enverra plus son fils Khaled travailler. Tony s'en assurera et comme garantie, Tony a trouvé un petit emploi à Khaled. Le garçon aidera Mishwar tous les samedis contre un salaire donné à sa famille. Les hommes de la famille sont contents. Les femmes servent le thé. Le petit écran raconte ses histoires. Et l'on peut parler du monde.

Tony raccompagne Khaled chez son père Tony raccompagne Khaled chez son père L'école informelle Malaak L'école informelle Malaak
 

LES DESTINS DE MISHWAR

Ce soir, Tony passe saluer Abdorazaq et son frère Ahmad. Des réfugiés syriens, trentenaires, qui sont devenus des amis pour Tony. Ce soir, pas de mission particulière. Tony est là, c’est tout. Ahmad a déserté l’armée syrienne, il a été capturé et battu puis s’est échappé. Il a réussi à passer la frontière et rejoindre son frère Abdorazaq ici, au Liban. Là-bas à Holmes, Ahmad étudiait, en deuxième année de droit. Pour Abdorazaq, sa femme et ses deux enfants la vie aurait pu changer l’an dernier. Ils avaient obtenu un visa pour l’Italie avec l’aide de l’ONU. La valise était prête. Tony avait donnée la sienne. Mais la grand-mère était gravement malade et Abdorazaq a demandé un délai le temps de l’opération. Trop tard. Aujourd’hui, les chances de partir ont disparu même si Abdorazaq y croît encore. La valise attend dans un coin de la tente.

L’avenir est incertain pour Abdorazaq, ses enfants et neveux et nièces. Un autre de ces frères est resté en Syrie, dans la région d'Idlib. Ils parviennent à communiquer lorsque celui-ci a accès à l’électricité et à Internet. Il lui raconte son village. « Un no-man lands entouré par des milices et par l’armée. » L’accès à la nourriture, l’eau et électricité est difficile mais le village tient debout grâce à ses habitants, en majorité des fermiers, qui y maintiennent une forme de sécurité. Abdorazaq pense à son frère. Oui il repartirait en Syrie si la paix revenait.

Mais aujourd’hui c’est aujourd’hui. Les enfants vont à l’école. Leurs parents sont à leur côté. Et Tony est là. Pour parler du quotidien, regarder des vidéos drôles sur Internet. Rire. Et Abdorazaq vit au jour le jour.

Ce midi, Patrick déjeune chez Omar, Shafaq et leurs quatre enfants. Pendant la guerre en Syrie, le village de la famille a été bombardé. Omar a porté ses enfants et ceux de son frère hors de sa maison juste avant qu’elle ne s’écroule. Shymaa, la plus grande des deux filles, se pend aux bras de Patrick. Elle tourne dans les airs. Elle rit. Pourtant un éclat de balle proche de son cœur menace à tout moment sa vie. Demain, après s’être plainte de douleurs, Patrick l’emmènera à l’hôpital. Il suit leurs dossiers de près. La situation de la petit Shymaa pourrait nécessiter une intervention chirurgicale risquée. Des discussions sont en cours. Un visa potentiel pour l’Europe ?

Certains vivront un éternel exil. D’autres reviendront au pays. La famille Alpaki, originaire d’Alep, est de passage pour rendre visite à leurs cousins installés au Liban depuis plusieurs années. Ce couple et leurs trois enfants habitent dans un quartier de Alep ouest resté sous le contrôle du gouvernement. Elle s’est retrouvée au milieu des affrontements entre l’armée et les forces rebelles. Le père de famille, un agriculteur producteur de sirop de rose, ne veut pas quitter son pays. Il repart avec femme et enfants, confiants, souhaitant voir un jour leur famille réunie au complet.

Un moteur vrombissant. Une radio hurlante. Des rires. Mon crâne se décolle de la vitre du van. La fête n’est plus très loin. Après deux heures de trajet, nous arrivons à l’école Malaak. Je descends. Il y a ces enfants, ces sourires. L’une après l’autre, les familles prennent place. Voilà le père de Khaled qui arrive. Le garçon commence fièrement son premier jour de travail. Et voici, le moment tant attendu. Patrick prend le micro, Aboodi chante avec les enfants, Tony veille.

Assis sur ces chaises, Syriens, Palestiniens et Libanais se côtoient. Mishwar lie ceux que la guerre a séparé. Comme si la nature reprenait ses droits. Comme si ce tout cohérent était naturel. Mais il aura fallu des mois d’organisation à Mishwar pour cette journée. Un rassemblement qui semble ordinaire mais qui ne l’est en rien. Mishwar : ce vecteur de lien social. Il m’aura fallu toute une année pour m’en rendre compte.

La fête passée, c’est l’heure des comptes. Tout se règle au jour le jour, dans de petites enveloppes. Tel est le fonctionnement d'une ONG à taille humaine. La Friedrich Naumann Foundation a soutenu Mishwar dans l’organisation de cette journée. Deux membres de cette organisation allemande sont sur place et distribuent les chèques. Un test. Une première collaboration. Pas la dernière. Après ce premier bilan, le directeur de l’ONG s’engage à verser une enveloppe de 40 000 euros à Tony pour accompagner ses actions.

L’ONG Mishwar grandit. Et avec elle, les enfants. Tony, Patrick et Aboodi sont les électrons libres qui en dessinent les contours. En perpétuel mouvement.
Tony, Patrick, Aboodi sont ce lien.
Entre la Palestine, la Syrie, le Liban.
Entre les enfants syriens et leurs parents. Entre l’après-guerre et l’avenir.

  • Dans le camp nous passons beaucoup de temps à discuter.
  • Aboodi et Tony accompagne une ONG dans le nouveau camp.
  • Début de soirée dans le nouveau camp.
  • Aboodi discute avec des familles pendant que ses amis Palestiniens s'occupent des enfants.
  • Sur les hauteurs de Miniara.
  • Tony joue de la cornemuse aux agriculteurs libanais.
  • Le son de la cornemuse emplit dans les hauteurs de Miniara.
  • Miniara est un village aux pieds des montagnes.
  • Tony partage une vidéo amusante avec son ami Abdorazaq.
  • Abdorazaq raconte qu'il n'a pas pu partir en Europe.
  • Tony raccompagne Khaled chez son père.
  • Tony discute avec Alessandro pour trouver une solution pour Khaled.
  • Dans le village de Miniara.
  • Tony visite la famille de Khaled qui ne reçoit plus l'aide économique de l'ONU.
  • Le jeune Khaled.
  • Je suis embauché pour un cours de Français.
  • Un des enfants s'est maquillé pour la soirée cinéma !
  • Patrick donne un cours de Français a de nouveaux enfants.
  • Un enfant pose comme pour un tableau.
  • Patrick visite la famille de Omar et Shafaq.
  • Alessandro raconte à Patrick les nouvelles du camp.
  • Aboodi s'est fait mettre à la porte d'un camp qui applique la Charia.
  • Aboodi a du mal a se remettre de son éviction d'un camp par un cheikh.
  • Les syriens ne font pas grande différence entre une vidéo et une photo, ils posent souvent.
  • Hassan a quitté le camp trop religieux duquel Aboodi s'est fait mettre à la porte.
  • Tony calme Aboodi qui s'inquiète de ne pas être prêt pour la fête des enfants.
  • Les enfants attendent la prochaine chason d'Aboodi.
  • L'humeur est toujours très sympa dans l'atelier chant d'Aboodi.
  • Aboodi applaudit les enfants.
  • Shafaq déteste être filmée mais s'arrange toujours pour se mettre devant la caméra.
  • Les téléphones portables sont les seuls équipement technologiques auquel les enfants ont accès.
  • Omar vient d'Idlib où sa maison a été détruite.
  • En hiver, la température sous les tentes peut descendre en dessous de 10 degrés,  tous se collent contre le poêle.
  • Faraj me fait visiter sa tente, une pièce diviser par un rideau.
  • Faraj, le plus grand des deux garçons de Omar.
  • Patrick est très complice de Shymaa, la fille de Omar.
  • Shafaq débarasse pour servir le café et le thé.
  • Omar veut que je les prenne avec sa femme en photo.
  • Lors du café, Omar me raconte la situation en Syrie.
Abdorazaq et son frère Hamad. Abdorazaq et son frère Hamad. La fête de Mishwar à l'école Malaak. La fête de Mishwar à l'école Malaak.